Récit de campagne.
Inspiré des scénarios de Léonard Chabert.
24 Février 1935. Elisa Deroche et Stefaan Jaager, anciens militaires de carrière, sont convoqués dans les bureaux du Mi6. Un agent en poste à Batavia, Jasper Conrad à été repêché mort dans un canal de la ville. La corruption des instances locales et les pressions des groupuscules politiques et religieux nécessitent l'envoi d'une équipe renouvelée pour se fondre dans le milieux et mener l'enquête.
Sollicités également le Journaliste Piet dan Cult et le docteur Li se joignent à la mission. Les motivations des uns et des autres diffèrent mais tous acceptent la proposition.
Le lendemain à Batavia. Atmosphère chaude et moite en cette saison. Piet et Li interrogent deux des gamins qui ont découvert le corps. Les quatre enquêteurs se rencontrent au Café Royal où se tient la réunion hebdomadaire du Burger Commitee, l’association protégeant les droits des colons.
Piet sympathise avec Mme Van Siller, voisine de Mme Conrad, la veuve de défunt. Il parvient à se faire inviter avec ses compagnons dans la propriété de Conrad, une plantation prospère. Ils apprennent que Jasper Conrad fréquentait les clubs et buvait plus que de raison. Cependant la comptabilité de son affaire est saine. Les enquêteurs subtilisent dans le bureau des photos un rapport. La visite de Sir Campbell de l'ambassade britannique, qui semble s'intéresser à l'affaire, les presse à partir.
L'équipe se retrouve dans un tripot que fréquente Li pour étudier les documents. Les photos ont été prises furtivement lors d'un enterrement à Batavia. Elisa reconnaît le nom de la boutique sur le carton, elle y a fait une livraison par le passé. Le rapport mentionne la mort de San Chen, un membre d'un groupe activiste communiste.
26 février au matin. De nombreuses pistes sont ouvertes et l'équipe s'organise. Piet se rend au poste de police. Il y connait un officier avec lequel il décide de collaborer de nouveau - Accès au dossier contre tuyaux sur l'enquête. La police est occupée à plein temps sur l'affaire de la disparation de Jusuf Langkun, un militant indépendantiste du parti musulman. Stefaan, part à la recherche d'une arme. Dans l'arrière salle d'un tripot il négocie un revolver au prix fort. Li se rend à la boutique de San Chen pour à la recherche d'informations. Le frère qui a repris l’affaire reste muait. On parle peut dans le quartier. Elle finit par trouver une vieille commère et apprend que San Chen à été sauvagement éventré. Elena, à la boutique photo de Yokote ne n'obtient elle pas d'indices.
Réunion au café Royal. Il pleut des trombes d'eau. Après délibération le groupe décide de s'introduire dans la boutique Yokote à l'heure du déjeuner lorsque celle-ci est fermée. En effet il semble qu'il y ait personne. La serrure est crochetée sans mal. Piet et Elisa fouillent les lieux pendant que leurs deux compères guettent les environs depuis la voiture. Une silhouette est observée au loin mais avec cette pluie impossible de bien la discerner. Elle s’éloigne rejoindre 2 autres personnes avant de s'engouffrer dans une voiture noire. Dans la boutique Elisa trouve une note laissée par le propriétaire. A l'intention de M. Hiroshi : "Des gens m'ont interrogé sur le client. Pouvons nous nous voir a 17h?". Son fils doit la lui livrer. Ils ressortent et reverrouillent la porte.
Le groupe se poste dans un café de la rue et patiente jusqu'à ce que Yokote-fils ferme boutique. Yokote-fils est pris en filature mais sous la pluie battante impossible de suivre sa trace.
Le groupe passe chez Mme Van Siller puis Piet emmène ses compagnons au commissariat pour examiner le tapis dans lequel le corps de Jasper Conrad a été retrouvé. Bien que couvert de sang Elisa reconnait la signature d'un fabricant local. Ils apprennent également que Jasper trainait au Concordia, un club très sélect et que Monsieur Hiroshi est un ingénieur japonais arrivé à Batavia il y a 4 ans. Son nom a été mentionnée dans des affaires de trafic d'arme mais son casier est vierge.
Il est encore temps d'aller voir le corps de J. Conrad à la Morgue. Grace aux arrangements de Piet, l’accès est facilité. Le corps est éventre, déchiqueté. Certains préfèrent rester dehors, les autre entre au risque d'être pris de nausée. Li, n'est pas perturbée et examine le cadavre. Marques de griffes et de dents autour du ventre éviscéré. Aucune trace à la gorge. Etrange, ce n'est pas le mode opératoire d'un félin. Pas de marques de résistances. Des taches de rouge à lèvre dans le cou. Li se rappelle que San Chen aurait été éventré de la sorte.
L'enquête se poursuit la fumerie d'Opium de Jing Li ou San Chen a été tué. L'atmosphère est irrespirable. Seuls Piet et Li s'aventurent à l'intérieur. Le patron perd vite ses moyens intimidé par un Piet menaçant et livre tout ce qu'il sait. San Chen serait venu avec une jeune prostituée dénommée Indah. Derrière l'alcove des gémissements de bébé aurait été entendus. Dans le nuit il découvre le corps mutilé de San Chen et s'en débarrasse discrètement, ne voulant pas avoir affaire à la police. La fille avait disparue.
Il fait nuit à Batavia. La pluie s'est arrêtée et le groupe se rend en voiture vers le quartier des prostituées espérant en savoir plus sur Indah. Alors qu'il roule dans une ruelle une voiture surgit d'un croisement bloquant la route. Quatre hommes masqués et armés de batons en sortent proférant des menaces. Ils s'attaquent au véhicule des enquêteurs. Stefaan éjecte un assaillant d'un coup de portière. Elisa en percute un autre en démarrant en trombe. D'une rapide marche arrière elle s'échappe du guet-apens. Un cri fait écho "ne vous mêlez pas de nos affaire!" . Elisa fait le tour du paté de maison et parvient à suivre la voiture des agresseurs qui redémarre. S'en suit une filature jusqu'à une maison d'un quartier ouvrier. L'adresse notée, le groupe rentre à l'hotel.
27 février. A la une du journal : le corps de Jusuf Langkun a été retrouvé éventré. Le groupe décide d'aller surprendre au matin leurs agresseurs de la veille. Li déguisée en ouvrier espionne les lieux. Un coup d'oeil discret à la fenêtre, les hommes ne semblent pas sur leur garde. Deux d'entre eux ont quitté la maison. C'est le moment pour une intervention musclée. Armé, Stefaan met les agresseurs en joue qui n'ont d'autre choix que de coopérer. Ce sont des membres du PKI, la cellule communiste dirigée par San Chen. Ils n'en savent pas plus sur la mort de leur chef mais celui-ci aurait refusé une livraison d'armes japonaises, dénonçant des tentatives de manipulations politiques d'origine nippone.
Les soupçons du groupe se tourne vers M. Hiroshi. Une session d'observation devant sa maison ne donne rien. Piet propose de partir au commissariat étudier les pièces a convictions. Le tapis qui a servi à se débarrasser du corps de J. Conrad est passé au crible. Elisa, reconnait la signature de l'artisan. En remontant jusqu'à la vendeuse du tapis, elle trouve le nom des acquéreurs : les frères Zhang.
Piet et Stefaan se sont invité à diner chez Mme Van Siller. Il leur faut réseauter pour avoir une chance d'entrer au Concordia. A table on parle business. Van Siller leur apprend que Jasper fréquentait le Concordia grâce à l’appui son ami Campbell. En sortant Piet et Stefaan remarquent les hurlements d'un chien au loin.
28 février. Les quatre continuent leurs investigations à la salle de jeu des frères Zhang. Li rentre accompagnée d'Elisa. Les deux femmes tentent de lier des contacts avec des habitués. Li discute avec un vieil homme jouant au Pachinko. Elisa s’installe à la table de baccara. Un silence s'installe et des regards fusent lorsqu'on le nom de Conrad est évoqué. Le personnel sait manifestement quelque chose. Le groupe projette d'intercepter un serveur parti dans la réserve mais l'opération trop risquée est abandonnée. Les deux frères qui gardent l'entrée sont des armoires à glace. Li utilise ses talents pour dépouiller au baccara un joueur lourdingue et vantard. Piet est entré et les autres ressorti pour guetter le vieux du pachinko. Il serait une proie facile. Mais c'est le vantard qui sort scandalisé, accusant Li d'avoir triché. Li profite de la situation et en échange et de quelques uns de ses secrets aux cartes elle se fait raconter la mort mystérieuse de Conrad dans l'établissement. Il était lui aussi avec Indah ce soir là. Piet trouve un stratagème pour entrer seul dans la chambre où le meurtre a eu lieu. Une odeur florale enivrante le trouble. Ils s'en plaint aux Zhang. Sa verbe n'a aucune prise sur ces gros bras qui le mettent dehors avec poigne.
29 février. Dans la rue adjacente à l'hotel un cortège de manifestants en colère. Le peuple réagit vigoureusement à la nouvelle de la mort de Jusuf Langkun. Piet aperçoit une magnifique jeune femme qui détonne de la foule. A peine a t-il détourné son regard que la belle a disparue, laissant derrière elle ce parfum floral familier.
Stephaan et Piet se rendent à l'ambassade britannique où Campbell les attend pour un entretien. Ils tentent d'entrer dans ses petit papiers en lui présentant un projet d'import-export et des pots-de-vins. Campbell leur fait comprendre qu'ils n'obtiendront rien de lui si ils ne leur remettent pas les documents trouvés dans le bureau de J. Conrad.
Le groupe envoie un télégramme pour consulter leur hiérarchie.
La nuit est difficile pour Stefaan, il se réveille en sueur avec la sensation étrange d'avoir senti la présence de la jeune femme. Depuis sa fenêtre il entend les pleurs d'un nourrisson.
30 février. Le télégramme réponse parvient au groupe. Soupçons japonais. Ne faire confiance à personne.
Ils décident de se poster en observation proche de la maison de M.Hiroshi. Depuis leur voiture, ils voient le japonais sortir de chez lui. Ils restent pour guetter si quelque chose se passe. De nouveau c'est le déluge. Piet perçoit sous les trombes d'eau une silhouette au regard perçant. Il réprime l'attirance étrange qu'elle exerce sur lui. La silhouette disparait. La journée passe, le japonais rentre chez lui.
Le soir tombé le groupe se rend dans le quartier des prostitués. Li reconnait une des filles qu'elle a soigné par le passé. Elle ne connait pas Indah. Nirmala, la sage femme qui procure des soins aux filles du quartier en sais plus. Interrogée, elle dit avoir aidée Indah. Arrivée de Malaisie très jeune celle-ci à vite trouvé un travail au Taman Harum, la maison close la plus réputée de la ville. Tombée enceinte, elle est décédée pendant l'accouchement il y a un an. Nirmala éslvoque la légende de la prostituée vengeresse - la Pontaniak. Ce sont des histoires bien sur.
Par le biais de Nirmala le groupe se rends chez le vieux Inlo. Il est ravi de transmettre le folklore local et conte l’histoire de la Pontaniak. Les signes avant-coureurs – odeur florale, cris de nourrissons, aboiements de chien – la prostituée morte en couche et les cadavres aux organes dévorés , tout laisse à croire que le mythe serait réalité, Stefaan en renverse sa tasse de thé. Inlo poursuit. Seul un clou planté dans la nuque de la Pontaniak pourra rompre le charme.
Retour à l’hotel, Le gardien de nuit offre une poignée de clous aux enquêteur, ravi de les aider. Les clous ne font que 3cm et ne sont pas en inox.
Cette nuit encore Stefaan à des sueurs froides, Il entend la voix d’Indah dans son sommeil, « Délivre moi, délivre moi » lui supplie t’elle.
3 mars. Elisa et Stefaan passent à la quincaillerie et bricolent des armes à l’aide de manches et pointes métalliques.
Pendant ce temps Piet et Li ont repris la surveillance de M. Hiroshi. Ils le suivent jusqu’au cabinet d’ingénieur où il travaille.
Stefaan croit voir Indah dans un pousse-pousse mais en courant pour la rejoindre la jeune femme s’avère être une dame néerlandaise. Il est de plus en plus perturbé par ces visions.
M. Hiroshi rentre chez lui. Les enquêteurs restent en poste et le voient ressortir affublé d’un costume élégant. Stefaan et Elise le prennent en filature. La voix est libre pour Piet et Li. La serrure crochetée discrètement. Ils s’infiltrent dans la maison. Le bureau révèle des documents à charge sur ses activités d’espionnage, un mystérieux carnet ainsi qu’un pistolet semi-automatique que Piet emporte avec lui.
M. Hiroshi est suivit jusqu’au Taram Harum, dans lequel il pénètre. Stefan et Elisa entrent à leur tour et sont accueilli par la patronne, Mme Lin. Ils Jouent cartes sur table et l’interrogent sur la Pontaniak et révélant leur couverture. Tout juste apprennent-ils d’une vielle employée que Mme Lin et M.Hiroshi controlent la Pontaniak. Elisa et Stefaan sortent le profil bas, craignant pour leur sécurité. Le groupe rejoint l’hôtel pour une dernière nuit à Batavia. Ils estiment avoir amassé suffisamment de preuves. Sur leurs gardes, ils se regroupent dans la même chambre. Dans la nuit on frappe à la porte. C’est Indah, implorant à nouveau qu’on l’aide. Cette voix est si envoutante que Piet ne peut s’empêcher de lui ouvrir la porte. Indah le subjugue. Elle tente de l’éteindre mais dans un ultime élan de conscience il se dégage. La jeune fille laisse maintenant apparaître des crocs aiguisés. Elise tire Piet par le col le maintenant hors de porté de la créature. Stefaan profite de l’ouverture pour asséner un violent coup de pied dans l’abdomen d’Indah, projetée dans le couloir avec vacarme. Sans hésitation il assène de son baton-clou le coup décisif. La pointe plantée dans sa nuque, Indah retrouve son attitude humaine. Devant la scène terrifiante, le personnel de l’hotel et les clients prennent parti contre les enquêteurs, mais s’arrêtent stupéfaits lorsqu’ils voient Indah se relever sereinement, l’arme enfoncée dans son cou, et demander un taxi.
Nul ne sait ce qu’il est advenu d’Indah par la suite, les enquêteurs ont préféré ne pas mentionner la Pontaniak dans leur rapport.
Quelques semaines plus tard, ils sont convoqués dans les bureaux du MI6 et félicités pour leur travail. La mort de J. Conrad a été élucidé et M. Hiroshi a été expulsé du pays pour espionnage. Tous sont fier du devoir accompli. Tous sauf Piet dont l’esprit s’égare encore, malade de s’être refusé à l’étreinte ensorceleuse de la belle et envoutante malaise.